La réforme des rythmes scolaires : réunion d'information du 12 mars 2013
Plusieurs parents d'élèves de l'école de la Musau ont assisté le 12 mars à la réunion de concertation organisée par la ville de Strasbourg. Après une brève présentation des fondements de la réforme, quatre questions ont servi de support pour les débats:
2013 ou 2014 ? La décision de la ville sera connue au plus tard le 31 mars. Pour le moment, la tendance serait à la mise en œuvre en 2014. Les parents semblent également souhaiter un report à 2014, de manière à assurer une meilleure préparation du dispositif d'accueil des enfants.
Mercredi ou samedi ? La ville ne s'est pas clairement expliquée sur le sujet, les parents présents se sont montrés partagés. En tout état de cause, il faudra tenir compte de la modification engagée au collège qui prévoit une suppression des cours le samedi matin. Pour plus de cohérence, le mercredi matin semble ainsi prendre l'avantage…
Quelle organisation pour la journée ? La réforme réduit le temps d'enseignement de 30 à 45 minutes par jour. Ce temps sera alors consacré à des activités pédagogiques complémentaires (assurées par l'équipe enseignante, en groupe restreint) et à des activités périscolaires (dont l'organisation est assurée par la ville de Strasbourg). Ces activités pourraient être positionnées sur la pause de midi (qui pourrait alors durer 2h30 ou 2h45) ou le soir après les heures d'enseignement.
La décision de la ville n'est pas encore prise et le report en 2014 permettrait d'affiner le dispositif proposé. Néanmoins, la ville de Strasbourg semble clairement plus favorable à l'allongement de la pause du midi et ce pour deux raisons:
· Financière : environ 10 000 enfants fréquentent chaque jour les cantines de la ville et seraient concernés par ces activités si elles étaient programmées le midi. Si les activités sont positionnées en fin de journée, les 45 000 enfants fréquentant les écoles de la ville seraient concernés et devraient être occupés et encadrés en conséquence. La ville prévoit qu'environ 2 200 intervenants supplémentaires seraient alors nécessaires.
· Organisationnelle : la ville emploi actuellement des vacataires pour s'occuper des enfants le midi et travaille en collaboration avec des associations et des intervenants pour la mise en place des activités du midi. Il lui serait a priori beaucoup plus facile de prolonger leur durée d'intervention de 30 / 45 minutes le midi que de les faire revenir en fin de journée pour de courtes périodes.
A contrario, des enseignants redoutent l'allongement de cette pause, qui pourrait nuire à la reprise de la classe l'après-midi en raison de l'excitation et du manque de concentration des enfants.
Sur ce thème, les représentants des parents d'élèves de la Musau ont insisté sur la nécessité d'une formation adaptée des personnels vacataires, sur la qualité et la qualification des intervenants et sur le taux d'encadrement (nombre d'enfants par animateur) fixé par la ville. Mme DREYER, représentant le maire de Strasbourg s'est montrée rassurante mais ne disposait pas encore des réponses à nos interrogations.
Quelles activités périscolaires ? Il y a actuellement plus d'une centaine d'associations et d'intervenants qui participent à l'animation des pauses méridiennes dans les écoles de la ville. Ce nombre sera largement insuffisant avec l'entrée en application de la réforme et la ville s'interroge sur les activités à proposer (sportives, culturelles, artistiques, …). C'est certainement le chantier le moins avancé.
Les représentants des parents d'élèves de la Musau ont ainsi demandé à ce que soit organisé une consultation des parents sur ce sujet (quelles sont les activités pratiquées par les enfants et sur quels horaires) ainsi qu'un dialogue avec les associations pour faire de cette réforme une opportunité pour faire découvrir de nouvelles activités aux enfants, voire pour permettre la pratique d'une activité, plusieurs enfants ne pratiquant pas d'activité extrascolaire. Cette proposition a été accueillie très favorablement par la ville et une suite devrait y être donnée.